Les secrets à connaître pour profiter pleinement de Bora-Bora

Oubliez tout ce que vous savez sur les paradis insulaires : Bora Bora ne joue pas dans la même catégorie. L’île fait tourner les têtes, vide parfois les portefeuilles, mais promet un séjour qui marque au fer rouge les mémoires. Ici, chaque détail compte, du billet d’avion jusqu’au grain de sable sous vos pieds.

1. C’est onéreux, c’est vrai

À Bora Bora, chaque plaisir a un prix. Les billets d’avion s’envolent, les hôtels affichent des tarifs qui font frémir, et même la plus simple des salades flirte avec les sommets : vingt dollars pour quelques feuilles, sans parler des cocktails qui s’affichent au même tarif. Un aller-retour depuis New York dépasse allègrement les 1 700$, et pour séjourner dans un bungalow sur pilotis, prévoyez un budget qui tutoie les 6 000$ pour quatre nuits. Pourtant, il reste des astuces pour atténuer la note : certains hébergements affichent des prix plus doux, et les supermarchés permettent de cuisiner soi-même. Retrouvez d’ailleurs notre liste de conseils pour découvrir Bora Bora sans exploser votre budget.

2. Un passage obligé par Tahiti

Le ferry de l’aéroport de Bora Bora vers le Mainland/Oyster

Préparez-vous à un périple. Peu importe le point de départ, une escale à Tahiti s’impose. Un vol depuis Auckland dure environ huit heures, mais depuis New York ou Londres, comptez au minimum 20 à 37 heures avec des arrêts systématiques à Los Angeles et à l’aéroport international de Tahiti. Une fois sur place, un dernier saut de puce de 45 minutes vous dépose à l’aéroport de Bora Bora. De là, deux options : la navette privée de l’hôtel ou le ferry gratuit vers le continent. L’arrivée dans votre hôtel, généralement à 10 ou 20 minutes de bateau, a déjà un goût d’aventure.

3. La langue de Molière, mais pas seulement

Ici, le français s’impose, sur les cartes de restaurants comme à l’accueil des hôtels. Mais les voyageurs anglophones peuvent souffler : la plupart des habitants jonglent avec l’anglais, facilitant les échanges. Le tahitien résonne aussi dans les rues et il n’est pas rare que les visiteurs tentent quelques mots : « mauruuru » pour dire merci, ou un simple salut local, toujours apprécié.

4. Une carte postale qui tient ses promesses

Bora Bora

Bora Bora porte bien sa réputation : elle attire les foules, les grandes enseignes hôtelières et les passionnés de lagons turquoise. Si certains préfèrent l’authenticité à l’ambiance resort, l’île propose des alternatives plus intimes comme le Blue Heaven Island (cinq chambres seulement) ou le Sunset Hill Lodge, géré avec soin par ses propriétaires. Les fonds marins grouillent de vie, parfaits pour le snorkeling, et le mont Otemanu, vestige volcanique de 2 400 pieds, domine le paysage. Ce décor unique explique l’engouement jamais démenti des voyageurs du monde entier.

5. Le franc CFP, la monnaie locale

Bien que la Polynésie française appartienne à la République française, ce n’est pas l’euro qui circule ici, mais le franc CFP (XPF). Pensez à retirer de la monnaie locale dès l’aéroport, car tous les achats, du marché aux restaurants, s’effectuent en XPF. Le taux varie, mais en règle générale, 1 USD correspond à environ 100 XPF.

6. Une seule grande plage sur le continent

Plage de Matira/Ostra

Les plages de sable blanc font rêver, mais sur le continent, une seule véritable étendue s’offre à tous : la plage de Matira, au sud de l’île. Les locaux la considèrent comme un joyau : sable fin, eau limpide et couchers de soleil à couper le souffle. Ouverte au public, elle réunit autant les habitants que les voyageurs. Sur les motus, les hôtels disposent de plages privées, superbes mais réservées à leurs clients.

7. Quand partir ?

Le pic de fréquentation coïncide avec l’été nord-américain, de mai à octobre : le temps est sec, les températures oscillent entre 16 et 27 degrés, et les billets d’avion montent en flèche. Ceux qui cherchent à économiser privilégient la période de décembre à mars, mais doivent s’attendre à des averses et à une atmosphère plus humide. Avril et novembre, entre deux saisons, offrent souvent le meilleur compromis.

8. Des récifs coralliens remarquables

Coral Gardens à Bora Bora Pearl Beach Resort/Oyster

Les coraux de Bora Bora ont subi les assauts du tourisme, des tsunamis et des espèces invasives, mais des poches de biodiversité persistent. Les amateurs de snorkeling peuvent encore explorer des jardins de corail vivants et participer à des programmes de restauration, proposés par certains hôtels. Le Sofitel Bora Bora Private Island, par exemple, permet aux visiteurs de nager directement depuis la terrasse ou de pagayer jusqu’à la plage pour observer ce spectacle sous-marin.

9. Vaitape, le cœur battant de l’île

Vaitape, capitale de Bora Bora, accueille voyageurs et habitants. Cette petite ville abrite environ 5 000 personnes, quelques supermarchés, des boutiques de souvenirs et de bijoux, ainsi que des hôtels. Pour manger ou boire un verre, direction le restaurant St. James’s, le club nautique Maikai Marina ou l’Aloe Cafe, incontournables de la vie locale.

10. Toutes les vues ne se valent pas

Villa King avec vue sur l’horizon au Conrad Bora Bora Nui/Oyster

Le choix de l’hôtel ne se limite pas au confort : la vue fait toute la différence. Sur le continent, les hôtels donnent sur le récif et les îlots voisins, tandis que la plupart des établissements sur motu offrent un panorama splendide sur le lagon et le mont Otemanu. L’InterContinental Bora Bora Le Moana Resort propose la première option, alors que le Bora Bora Pearl Beach Resort & Spa privilégie la seconde. Le Conrad Bora Bora Nui, lui, fait exception : situé sur un motu, il regarde surtout vers le récif, délaissant la montagne mythique.

11. L’île ne se résume pas à l’eau

Si la plongée et les sports nautiques dominent, il existe aussi mille façons de découvrir Bora Bora sans enfiler un maillot. Beaucoup choisissent une excursion en 4×4 pour explorer les paysages, grimper sur les hauteurs et s’arrêter sur des sites historiques où subsistent des canons de la Seconde Guerre mondiale. Les voyageurs curieux peuvent aussi observer la fabrication artisanale des paréos ou admirer les fameuses perles noires chez les bijoutiers locaux.

Bora Bora ne se contente pas de remplir les cartes postales : elle bouscule les attentes et offre bien plus qu’une simple parenthèse turquoise. Une fois sur place, le retour paraît souvent bien plus long que l’aller.