Partir en Afrique aujourd’hui : voyager malgré la Covid-19

Un passeport, un billet d’avion et un test PCR négatif : voilà le sésame pour poser le pied en Afrique en 2024. La pandémie a bouleversé le moindre projet d’évasion, imposant son lot de règles mouvantes et parfois déroutantes. Mais voyager reste possible, à condition de s’informer et de se préparer. Chaque pays fixe ses propres critères, parfois stricts, souvent évolutifs. Avant de réserver, mieux vaut tout passer au crible : formalités d’entrée, conditions sanitaires, restrictions locales… Ce sont aujourd’hui les nouveaux fondamentaux de tout départ vers l’Afrique.

Les pays africains accessibles avec seulement le test PCR

Certains États africains accueillent les voyageurs à condition de présenter un test PCR négatif réalisé dans les 72 heures précédant l’arrivée. Cette exigence varie parfois selon votre pays de provenance, classé en zones rouge, verte ou orange, ce qui peut ajouter une étape supplémentaire à votre parcours.

Voici une liste des destinations africaines qui, à l’heure actuelle, permettent une entrée sur simple présentation du test PCR :

  • L’Afrique du Sud
  • L’Algérie
  • Le Bénin
  • Le Botswana
  • Le Burkina Faso
  • Le Burundi

D’autres pays s’ajoutent à cette liste : le Cameroun, les îles Comores, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Malawi et la Mauritanie. À ceux-ci viennent s’ajouter la Namibie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, les Seychelles, la Sierra-Léone, la Tanzanie et la Zambie.

Une fois sur place, il faut s’attendre à respecter de façon stricte le port du masque et les gestes barrières, car les contrôles persistent dans de nombreux lieux publics.

Dans certains pays, le certificat de vaccination complet permet même de contourner l’exigence du test PCR. C’est le cas du Cap-Vert et de l’Égypte, qui accueillent les voyageurs vaccinés sans autre formalité sanitaire.

Les pays exigeant un test PCR avec isolement ou quatorzaine

Pour limiter les risques, d’autres États africains imposent une période d’isolement ou une quatorzaine, même après présentation d’un test PCR négatif. Le nombre de jours et les modalités varient selon la destination.

Par exemple, l’Éthiopie, le Zimbabwe et le Togo demandent un isolement à l’arrivée, le temps de s’assurer qu’aucun symptôme ne se manifeste. Dans certains cas, l’isolement se transforme en quatorzaine : quatorze jours de surveillance, le temps pour les autorités de décider de la suite à donner.

Le Mozambique et l’île Maurice appliquent la quatorzaine, sauf pour les voyageurs vaccinés qui peuvent en être dispensés. À l’inverse, la Gambie place systématiquement tout nouvel arrivant en quarantaine, quelle que soit sa situation sanitaire.

Dans des pays comme le Maroc et la Tunisie, tout dépend des documents fournis à l’entrée : avec seulement le test PCR, l’isolement est obligatoire. Mais si vous présentez également un certificat de vaccination, vous pouvez y échapper. En Tunisie, la période d’isolement est généralement de dix jours.

Le voyage touristique en Afrique

Les frontières rouvrent, mais voyager pour le plaisir reste une entreprise complexe. Les activités touristiques reprennent lentement, freinées par les protocoles sanitaires et la prudence généralisée. Beaucoup préfèrent réserver leurs déplacements pour des motifs familiaux ou professionnels, délaissant pour l’instant les circuits de découverte.

Une alternative a vu le jour : l’e-tourisme. Depuis quelques mois, il est possible d’explorer certains sites africains à distance, grâce à des visites virtuelles développées localement. Pour l’instant, l’offre reste concentrée sur quelques destinations, mais le modèle est appelé à s’étendre et à transformer, peu à peu, la façon de voyager sur le continent africain.

Les habitudes changent. Entre formalités renforcées et nouvelles solutions numériques, le voyage en Afrique ne se vit plus comme avant. Reste à savoir jusqu’où ces adaptations redéfiniront l’aventure.