Idées d’activités incontournables à vivre en Martinique

Sur cette île, il y a ceux qui débarquent avec des valises pleines de maillots et ceux qui rêvent déjà du prochain rhum arrangé. La Martinique ne fait pas dans la demi-mesure : ici, chaque journée peut devenir une aventure, qu’on aime lézarder sur le sable ou sillonner les distilleries historiques. Voici un carnet de bord pour vivre la Martinique sans rien manquer de ses essentiels.

Jour 1 : Plage au sud

La Grande Anse des Salines.

Impossible de poser le pied sur l’île sans aller saluer la mer. La Grande Anse des Salines s’impose, éclatante, dans tous les guides. Mais si la foule vous lasse, cap sur l’Anse Dufour : là-bas, la mer des Caraïbes frôle des terrasses de restaurants où l’on commande sur le pouce des acras, ces beignets de poisson ou de légumes, accompagnés d’un punch planteur bien frais. À quelques brasses des rochers, le snorkeling offre un véritable spectacle sous-marin. Plus à l’est, l’Anse Michel, sous l’ombre paisible des palmiers, abrite Le Cocotier, un petit resto de plage. Ici, vous composez vous-même votre Ti Punch, les pieds dans le sable. C’est aussi le repaire des amateurs de kitesurf et de paddle.

Pour le déjeuner, les supermarchés martiniquais jouent la carte du pique-nique à la française. Un détour par le Carrefour du coin permet de remplir le panier : baguettes, pâtés, fromages affinés, le tout arrosé de rhum, Bordeaux ou Champagne à prix défiant toute concurrence (comptez une dizaine d’euros la bouteille de bulles). Et sur la plage, personne ne viendra vous rappeler à l’ordre pour un verre à la main.

En fin de journée, le Cap Est vous attend pour clore ce chapitre farniente. Sur la jetée, le soleil tire sa révérence, avant un passage au bar Le Cohi du complexe, où cocktails et saucisses maison font durer le plaisir.

Jour 2 : distilleries et encore plus de plages

Rhum JM

Quand l’envie de quitter la plage pointe le bout de son nez, les distilleries de rhum offrent une escale pleine de caractère. Ici, on produit du rhum agricole, distillé à partir de canne à sucre fraîche, fidèle à la tradition locale.

Commencez par l’Habitation Clément, au François. Le domaine s’étend entre sculptures contemporaines et bâtiments d’époque. On y apprend les secrets de fabrication du rhum, d’hier à aujourd’hui, tout en profitant du parc. La chaleur ne pardonne pas, alors la crème solaire reste indispensable. La visite s’achève dans la salle de dégustation : l’occasion de découvrir des cuvées parfois introuvables ailleurs. Ceux qui hésitent à repartir avec une grande bouteille trouveront sur place de petits formats, parfaits pour ramener un peu de Martinique dans leurs valises.

La géographie de l’île réserve son lot de surprises : même les trajets annoncés comme courts peuvent s’étirer. Pourtant, le détour jusqu’au nord, au pied du volcan de la Montagne Pelée, vaut le déplacement. Là se trouve la distillerie Rhum JM, lovée dans un décor spectaculaire. Le centre d’accueil, flambant neuf, propose sanitaires et wifi. L’ambiance ici tranche avec celle de Clément : la dégustation se fait plus intime.

Après cette immersion dans l’univers du rhum, le besoin de retrouver la mer se fait sentir. Non loin du volcan, l’Anse Couleuvre, une plage de sable noir, se mérite : on y accède après une marche à travers la jungle, sur un sentier bien balisé. La route pour y parvenir, étroite et sinueuse, demande un peu de sang-froid. Sur la plage, aucun vendeur à l’horizon : prévoyez vos encas à l’avance.

Jour 3 : Voile

Les Ballades du Delphis, au large des côtes de la Martiniquaise

Parmi les souvenirs qui marquent, une journée en catamaran se place tout en haut de la liste. L’équipe des Ballades du Delphis accueille au port de plaisance du François. À bord, trois guides françaises, passionnées et pédagogues, partagent leur attachement à l’île.

La navigation mène jusqu’au célèbre Bain de Joséphine, un banc de sable perdu dans l’Atlantique, puis vers de petites îles : Ilet Chancel, ancienne colonie aujourd’hui peuplée d’iguanes, ou l’île Madame, où le récif corallien se révèle aux amateurs de plongée (le matériel est fourni par l’équipage). Au retour, une surprise attend les passagers : un déjeuner complet, dont une salade de poulpe qui laisse un souvenir tenace. Le tout, accompagné de Ti Punch à volonté, pour un tarif franchement honnête de 80 € par personne.

Après une telle journée, l’appétit se réveille. Non loin du port, le Kai Nono propose un menu simple et savoureux : pour une vingtaine d’euros, la pêche du jour s’accompagne de légumes et de riz. Une bière locale ou un Ti Punch complète le tableau.

Ce qu’il faut savoir avant de partir

Avant de partir, mieux vaut garder en tête quelques informations pratiques :

  • Louer une voiture implique une caution d’au moins 800 €, restituée au retour. Ceux qui préfèrent la boîte automatique doivent réserver en amont, surtout si les routes sinueuses ne vous inspirent pas. La réservation en ligne, en même temps que le vol, évite bien des mauvaises surprises à l’arrivée, car le parc de véhicules peut vite être pris d’assaut.
  • Les grandes chaînes hôtelières se font rares en Martinique, mais de nombreux petits hôtels de charme parsèment l’île.
  • Les distributeurs automatiques sont bien présents et la carte bancaire est largement acceptée. Cependant, il reste judicieux d’avoir quelques euros sur soi pour acheter accras, Ti Punch ou pain au chocolat lors des haltes gourmandes.
  • Le français est la langue officielle. Dans la plupart des hôtels et restaurants, un interlocuteur anglophone pourra vous renseigner, mais quelques notions de base facilitent les échanges sur les marchés et avec les producteurs locaux.

La Martinique n’est pas une carte postale figée : c’est une île qui se vit, de la plage au volcan, du Ti Punch au marché, des routes sinueuses à la table du pêcheur. Ceux qui s’y laissent porter repartent souvent avec un sourire, des grains de sable dans les poches et, déjà, l’envie d’y revenir.