Un panneau d’interdiction, une rue déserte, une trottinette électrique posée là, sans bruit, sans pilote. En France, rouler sur ces engins n’a rien d’un parcours improvisé : la loi trace ses limites, le bitume ne se partage pas au hasard, et l’erreur coûte cher.
Les règles encadrant l’usage de la trottinette électrique n’ont rien de flou. Depuis 2019, l’âge minimum est fixé à 12 ans, et il n’est plus permis d’embarquer un passager. Selon la ville, les restrictions s’adaptent : certaines ferment leurs zones piétonnes aux trottinettes, d’autres instaurent des créneaux horaires précis. Les contrevenants risquent une sanction qui peut grimper jusqu’à 1 500 euros, notamment si le moteur a été « boosté ». L’année 2025 s’annonce déjà comme un tournant, avec des règles plus strictes sur les équipements et une assurance qui deviendra incontournable.
Plan de l'article
Trottinettes électriques en France : ce que dit la réglementation actuelle
Ces dernières années, la réglementation sur la trottinette électrique s’est nettement durcie. Classés comme engins de déplacement personnel motorisés (EDPM), ces véhicules doivent désormais suivre une série de règles strictes du code de la route. Seuls les utilisateurs de 12 ans et plus ont le droit de s’en servir, et transporter un autre passager reste formellement interdit. Impossible aussi de circuler sur les trottoirs.
Une vitesse maximale de 25 km/h s’applique à tous. Toute modification pour dépasser ce seuil est assimilée à un délit. Les pistes cyclables, les voies vertes ou, en leur absence, la chaussée limitée à 50 km/h en ville sont les seuls espaces autorisés à ces engins. Hors agglomération, seule la piste cyclable aménagée ouvre la voie.
Depuis peu, disposer d’une assurance responsabilité civile s’impose. L’assurance trottinette électrique devient donc un passage obligé pour couvrir les dégâts éventuels que l’on pourrait causer à autrui. Le casque n’est pas obligatoire en ville, mais il est vivement conseillé, en particulier pour les moins expérimentés. En dehors des villes, en revanche, le casque trottinette électrique n’est plus une option.
Un équipement minimum est exigé : feux avant et arrière, éléments réfléchissants, avertisseur sonore et freins performants. Les mêmes règles que pour les vélos s’appliquent, sans exception. Négliger ces obligations, c’est s’exposer à une amende et engager sa responsabilité.
Où peut-on vraiment circuler en trottinette électrique ?
Rouler en trottinette électrique ne s’improvise pas : le cadre est précis, les interdits clairs. En agglomération, la priorité va aux pistes cyclables ; elles restent le terrain privilégié pour partager l’espace avec les vélos. En leur absence, la chaussée limitée à 50 km/h peut accueillir les trottinettes. Quant aux trottoirs, ils sont systématiquement interdits, sauf si la mairie a pris un arrêté particulier et à condition de rouler au pas.
À l’extérieur des villes, le paysage change. Les voies vertes et pistes cyclables sont les seules options hors agglomération, même si la route semble tranquille. Prendre la route demeure interdit. Pour les zones piétonnes, tout dépend de la mairie : parfois ouvertes aux trottinettes, mais uniquement à une allure proche de la marche.
Paris donne le ton en matière de circulation en trottinette électrique : seuls les aménagements cyclables sont accessibles. Les quais, grands boulevards et secteurs très fréquentés restent hors d’atteinte. Le stationnement doit se faire sur des emplacements dédiés, pas question de bloquer une chaussée ou de gêner les piétons.
Voici, pour mémoire, les zones où l’on peut et celles où l’on ne peut pas utiliser sa trottinette :
- Zones autorisées : pistes cyclables, voies vertes, chaussées à 50 km/h (s’il n’existe pas de piste), certaines zones piétonnes, si la mairie le permet
- Zones interdites : trottoirs, routes hors agglomération, voies limitées à plus de 50 km/h, voies rapides et autoroutes
Respecter ces espaces n’est pas une formalité : c’est la condition pour éviter les sanctions et rouler sereinement. Chaque ville peut adapter les règles, alors mieux vaut s’informer avant de sortir la trottinette, à Paris comme ailleurs.
Sanctions et risques : que se passe-t-il en cas d’infraction ?
Quiconque prend la route en trottinette électrique sans respecter les règles de circulation s’expose à des sanctions immédiates. La police municipale veille au grain et ne laisse rien passer. Stationné au mauvais endroit, sur un trottoir interdit, sans lumières la nuit ou sans gilet réfléchissant : chaque infraction entraîne une amende trottinette électrique qui grimpe vite, de 35 à 135 euros selon la gravité. Monter à deux ou dépasser les 25 km/h ? L’addition s’élève à 135 euros, sans remise.
Le casque trottinette reste facultatif pour les adultes, mais l’ignorer, c’est prendre un risque. Un accident sans responsabilité civile ou sans assurance trottinette électrique peut coûter très cher. L’assurance couvre les dégâts causés à autrui, mais rarement les blessures du conducteur. Mieux vaut vérifier les garanties de sa multirisque habitation ou opter pour une assurance trottinette dédiée.
Un accrochage, un piéton touché, et la responsabilité du conducteur est engagée. L’auteur doit alors indemniser la victime, parfois pour longtemps. Impossible de faire l’impasse sur ses obligations : chaque utilisateur d’engins de déplacement personnel motorisés doit savoir ce qu’il risque. La route ne pardonne pas l’improvisation.
Évolutions prévues et conseils pour rouler aussi en 2025
La réglementation sur la trottinette électrique se prépare à évoluer en 2025. Parmi les pistes sérieusement étudiées : rendre le casque trottinette obligatoire pour tous, pas seulement pour les plus jeunes. L’Europe avance vers une harmonisation des règles sur les engins de déplacement personnel motorisés, et la France anticipe déjà ces ajustements.
Des baisses de la vitesse maximale autorisée pourraient entrer en vigueur sur certains tronçons urbains. L’obligation pour chaque utilisateur de présenter la preuve de son assurance trottinette lors d’un contrôle s’inscrit aussi dans l’agenda législatif. Les loueurs devront clarifier leurs garanties pour les clients. La transparence sur la couverture s’impose comme nouveau critère de confiance.
Quelques conseils pour adopter les bons réflexes en 2025 :
- Vérifiez la vitesse maximale autorisée dans votre commune.
- Mettez un casque trottinette électrique à chaque trajet, même si la loi ne l’impose pas (encore).
- Passez en revue votre assurance trottinette électrique et contrôlez la couverture pour les dommages causés à d’autres.
- Respectez sans faille les espaces réservés : pistes cyclables, voies partagées, en évitant les trottoirs.
La mobilité urbaine avance, les usages changent, et la trottinette électrique ne fait pas exception. Anticiper les adaptations à venir, c’est éviter la mauvaise surprise et continuer à glisser, cheveux au vent, dans une ville qui accélère sa mue.